Des problèmes et des solutions

La création de portfolios en insertion amène à rencontrer différents problèmes. Cette page donne des éléments de réponse aux problèmes les plus courants. Vous pouvez réagir et participer en laissant un commentaire en bas de page.

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Crainte de la page vide

Il est parfois difficile, à partir d’un CV léger, d’imaginer faire un portfolio. Cependant beaucoup de compétences sont généralement occultées dans le CV. Il est possible de les valoriser.

Par exemple, l’utilisation des nouvelles technologies chez soi ou des amis n’est jamais valorisé, car « ce n’est pas du Word ou du Excel » ! Pourtant certaines personnes pratiquent de façon courante le courriel et le t’chat chez eux ou chez des amis, et ce n’est jamais mis en valeur comme une facilité à utiliser c’est outils. Un autre exemple sont les activités bénévoles et/ou associatives, qui figurent énumérées en bas du CV mais jamais décortiquées en terme de compétences.

Le tableau de travail sur les compétences indiqué sur la page de outils permet de faire émerger beaucoup d’information chez des personnes qui a priori disent « ne pas savoir faire grand chose ».

Lacunes en informatique côté stagiaire

La création d’un portfolio électronique nécessite de connaître un minimum des outils informatiques. Sans être un expert, il est possible d’obtenir avec l’aide d’un formateur de bons résultats avec un logiciel de traitement de texte simple, comme AbiWord.

Les différentes manipulations sont un bon pretexte pour apprendre différents outils : scanner des documents, découper des images, les insérer dans un document, imprimer le résultat, etc. Si une personne ne se sent pas capable de faire elle-même, elle peut compter sur l’aide d’un formateur ou bien celle de ses pairs. Il y a toujours dans un groupe des personnes plus compétentes le formateur peut impliquer sur de la réalisation pure.

Lacunes en informatique côté formateur

Les formateurs peuvent parfois se sentir à la traîne côté informatique, notament dans l’animation de groupe de jeunes qui utilisent de façon naturelle les outils courants. Le formateur ne doit pas cacher ses lacunes, et au contraire doit expliquer que c’est aux participants de lui expliquer certaines manipulations. Le formateur reste l' »organisateur » du travail de création du portfolio, mais pas nécessairement la référence en informatique. Une autre solution envisageable est d’associer un formateur informatique, qui gère et enseigne les aspects purement techniques.

Nous avons constaté au Greta qu’un formateur plutôt en recul sur la maîtrise des outils est bénéfique aux échanges et à la collaboration entre participants. Cela favorise également la reconnaissance des compétences de ceux qui pratiquent déjà l’informatique dans un cadre ludique et personnel.

Manque de documents et preuves

C’est souvent un problème en insertion, le manque de « documents de preuve ». Il faut déjà sensibiliser les personnes, « à partir de maintenant, mieux vaut tard que jamais », à conserver des documents qui attestent de leur expérience. Cela peut être penser à se faire prendre en photo (avec le portable) entrain de réaliser une activité, récupérer un document de présentation d’une entreprise ou d’un service dans lequel on a travailler, etc.

Au delà des preuves physiques, il est également possible de développer les compétences acquises lors des stages ou emplois occupés uniquement en réfléchissant aux tâches réalisées. Au lieu par exemple de mettre une simple ligne pour un stage effectué en vente, il est possible de détailler les différentes tâches : réception et pointage des marchandises, relation avec les fournisseurs en cas de problèmes, mise en rayon et facading, etc. Le tableau de travail sur les compétences aide à faire cela, avec l’accompagnement d’un formateur.

Perte des identifiants d’accès ou du portfolio

C’est un problème très courant. Il n’est pas toujours facile de retenir l’adresse d’un blog et les identifiants d’une semaine à l’autre. De même avec un document informatique, il n’est pas toujours aisé de le conserver en lieu sûr, en respectant si besoin sa confidentialité, et en s’assurant de le retrouver à chaque séance. Hors, l’intérêt du portfolio est de pouvoir l’enrichir sur plusieurs mois ou années.

Les identifiants d’un blog et son adresse doivent être notés dès sa création. Nous encourageons les personnes à l’inscrire dans leur téléphone portable pour ceux qui savent le faire (dans le carnet d’adresses, par un SMS enregistré). Nous les notons également derrière le document de travail sur les compétences (sans le mot de passe pour ceux qui disent être sûr de le retenir). On peut également envisager de noter ces renseignement sur une petite carte de visite, facile à conserver. L’institution peut également maintenir un fichier pour tous les portfolios créés, mais cela va un peu à l’encontre de l’idée qu’un portfolio est personnel, et déresponsabilise.

Lorsqu’un portfolio est contenu dans un fichier (document de traitement de texte ou présentation par exemple), il faut bannir l’enregistrement sur disquette, qui tôt ou tard sera perdu (manque de fiabilité, dérèglement des lecteurs de disquettes qui sont de moins en moins utilisés et « abiment » les fichiers). Conseiller l’achat d’une clef USB (moins de 10€ en général) que la personne garde, c’est la meilleure solution. Ou bien s’assurer que le fichier est enregistré dans un emplacement connu, par exemple sur un serveur et/ou un dossier personnel. Penser également à faire de temps en temps une sauvegarde des portfolios, un accident est vite arrivé.

Mis à jour le 16 novembre 2007

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